Le projet d’adaptation de l’enseignement secondaire technique en 1990 résulte avant tout de la nécessité de repenser la formation du technicien qu’il était toujours difficile de situer par rapport à celle de l’artisan. Le ministre en charge Marc Fischbach (CSV) retravaille dans le sens le projet déposé par son prédécesseur Fernand Boden (CSV). La loi de 1990 introduit trois régimes distincts (technique, technicien, professionnel) mis en place après le cycle inférieur de trois ans.

Le régime professionnel est caractérisé par l’apprentissage qui comporte la formation pratique dans une entreprise sous contrat d’apprentissage et la fréquentation de cours professionnels concomitants dans un lycée technique. C’est ce que la réforme désigne comme “apprentissage à deux degrés”. Le premier degré, d’une durée normale de deux ans, confère une qualification professionnelle de base, sanctionnée par un certificat d’initiation technique et professionnelle (CITP).

Le deuxième degré d’apprentissage confère aux détenteurs du certificat d’initiation technique et professionnelle (CITP) le complément de qualification requis pour l’obtention du certificat d’aptitude technique et professionnelle (CATP). Il est organisé soit dans le cadre du régime professionnel, soit dans le cadre de la formation professionnelle continue.

La loi ouvre par ailleurs l’accès général à des études universitaires aux détenteurs du diplôme de fin d’études secondaires techniques. Par ailleurs, elle crée le Brevet de Technicien Supérieur (BTS), formation de niveau supérieur à l’enseignement secondaire technique, d’une durée de deux années au plus.

Les détenteurs d’un diplôme de technicien, d’un diplôme de fin d’études secondaires techniques et d’un diplôme de fin d’études secondaires sont admissibles à cette formation. L’Ecole de Commerce et de Gestion (aujourd’hui Lycée technique E.C.G.) lance les premiers BTS administratifs et commerciaux.